Un monde mutant
- vr4429
- 24 août 2016
- 2 min de lecture

Le monde de mon enfance était différent de celui d’aujourd’hui. Progrès, ou reculade ? Je dirais un peu les deux :
La vie familiale ne laissait guère le choix de vivre à sa guise, mais rares étaient ceux qui s’en plaignaient. Une lessive, c’était de longues heures d’un travail pénible. Les frigos et les congélateurs n’existant pas, ni le lait « longue conservation » il fallait faire ses courses tous les jours. Pas en grande surface, mais chez l’épicier ou le boucher du coin. L’hiver, il fallait alimenter le poêle à charbon.
Dans le monde agricole, chez les commerçants, ou autres entreprises familiales, les tâches étaient partagées… bref, rares étaient les femmes qui travaillaient à l’extérieur, mises à part, peut-être, dactylos, femmes de ménage, infirmières, institutrices … qui, bien souvent, mettaient fin à ces activités quand elles devenaient mères.
Pas de pilule. Des familles plus nombreuses … sans compter qu’il n’était pas rare que des grands parents, un oncle ou une tante partagent la vie familiale. Souvent, ils y représentaient un « plus ».
Beaucoup plus de fatigue, certes, mais moins de dépressions, de stress, de suicides. Personne n’avait besoin de médicaments pour s’accepter soi-même.
Pas de télé, ni de smartphones : On pouvait se parler. Pas beaucoup de voitures, on allait à pied, ce qui dispensait du vélo d’appartement !
Finalement, les familles se portaient mieux. Le divorce n’était pas à la mode, et si on savait s’engueuler, on savait aussi se rabibocher !...
Il faut dire que le jetable n’existait pas : On reprisait les chaussettes, on ressemelait les godasses. J’ignore si être fidèle à ses godasses incite à la fidélité conjugale, mais allez savoir !... En tout cas, sur ce point, ce n’était pas pire qu’aujourd’hui.
L’école aussi, a beaucoup changé. Je me souviens encore de ma première récitation : Le début de « La chèvre de Monsieur Seguin ». C’était en CP. Les années suivantes, on se familiarisait avec l’histoire, la géographie, les robinets qui fuyaient… mais tout élève moyen arrivait au collège avec infiniment plus de connaissances qu’aujourd’hui.
J’ai vu, l’an dernier, dans un livre de « littérature » destiné aux élèves de 5ème : « Serre-moi à boire » … et aussi une élève de 1ère qui ignorait qu’un fleuve a une source, et qu’il coule vers une embouchure.
Hervé FENOY
Comments