Droits de l’homme et Charia
- vr4429
- 12 juin 2018
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Personne n’en parle, les médias sont muets, le conseil de l’Europe avait mis à son ordre du jour du 25 Avril 2018, après de nombreux reports imputables au lobbying et aux corruptions de la Turquie et de l’Azerbaïdjan - avec la bienveillance des idéologues progressistes -, l’examen d’un rapport sur la compatibilité de la charia islamique et les droits de l’homme reconnus par les nations occidentales. Or curieusement, l’ordre du jour à été annulé une nouvelle fois le matin même. Quoi d’étonnant lorsqu’on sait que le rapporteur, un socialiste Portugais, à été élu grâce aux voix de la Turquie et de l’Azerbaïdjan, à la place du député Hollandais initiateur du rapport (il était également l’initiateur de l’enquête qui a révélé l’implication de Bakou dans une opération massive d’influence et de corruption des fonctionnaires de l’APCE.) Cette manœuvre n’a d’autre but que de retarder, par des ajournements successifs l’examen du rapport par la commission juridique, le vote et l’adoption de la résolution qui pourrait en découler.
Malgré toutes les manœuvres et les corruptions de la Turquie et de ses séides, le rapport existe, il est accablant et son examen dangereux, alors que le conseil de l’Europe doit statuer sur l’application de la Charia dans la province Grecque de Thrace occidentale, et dans certaines villes du Royaume Uni.
Ce rapport établit le fait que la Charia est « un ensemble de prescriptions que doivent respecter les musulmans pour recevoir une sentence favorable le jour du jugement dernier » ;Il en découle que : « la Charia est donc un ensemble de règles stables, de droit privé et d’origine exclusivement religieuse, visant à régir tous les rapports sociaux. » Il met en lumière certains impératifs problématiques de la Charia :
- La suprématie de l’homme sur la femme (qui doit toujours être soumise à un homme (père, frères avant le mariage, époux, puis beaux frères en cas de veuvage) qui conditionnent les règles régissant le mariage et les droits de successions. Cette infériorité se retrouve même dans le droit commun, le témoignage d’une femme seule n’étant reconnu que s’il est corroboré par des témoins masculins.
[if !supportLists]- [endif]La sévérité extrême des peines encourues par les coupables ayant enfreint les interdits islamiques : Flagellation, amputation, décapitation, égorgement, mort par lapidation en cas de blasphème ou d’adultère.
[if !supportLists]- [endif]Le statut de Dhimmi, discriminant les juifs et les chrétiens quant à leurs droits dans le « Dar al- Islam ».
[if !supportLists]- L’absence de liberté de religion, qui s’il est permis à un musulman d’épouser une juive ou une chrétienne, oblige les musulmanes à épouser un musulman.
La comparaison entre les « droits de l’homme » occidentaux et la charia est d’autant plus nécessaire que les pays islamisés membres du conseil de l’Europe sont signataires à la fois de la convection européenne des droits de l’homme et la déclaration islamique des droits de l’Homme (le Caire 1990) qui n’est autre que la formulation juridique de la charia. Dans cette déclaration « les droits et libertés énoncés sont subordonnés aux dispositions de la loi islamique (art 24), qui est la seule source de référence pour interpréter ou clarifier tout article de cette déclaration (art 25). ».
Les conclusions de ce rapport sont évidentes, même si son rapporteur essaie de minimiser les faits en proposant de « concilier les différentes positions et de favoriser la compréhension entre la charia et la CRDH », ce qui ne veut rien dire, sauf si ce monsieur est convaincu que c’est à la convention européenne de s’adapter à la loi islamique. Or cette conciliation est rendu impossible du fait même de la Charia, ce qui amène la CEDH à considérer que « La Charia reflétant fidèlement les dogmes et les règles divines édictées par la religion présente un caractère stable et invariable », la Charia est « contraire à l’évolution incessante des libertés publiques », ainsi qu’à sa méthode d’interprétation du droit.. »
Les références des droits de l’homme dans la DEDH et la Charia sont fondamentalement incompatibles : pour la première, le point de départ est la liberté, liberté dont la volonté individuelle peut disposer dans le respect des droits et libertés d’autrui ; dans l’Islam la liberté (qui n’est pas un principe fondamental pour lui) ne peut s’exprimer que dans le cadre limité de la Charia : droits et liberté sont confisqués par la religion, qui en dispose selon le dogme intemporel établi.
La CEDH, dans l’arrêt « Refah Partisi » à officiellement déclaré que : « la Charia était incompatible avec les principes fondamentaux de la démocratie, tels qu’ils résultent de la convention (Convention Européenne des Droits de l’Homme). ».
Toutes les manœuvres dilatoires des états islamisés n’ont pour but que de retarder, sinon d’empêcher la discussion de fond sur la compatibilité du Droit Européen et du Droit musulman car ce rapport établit clairement que « des éléments consubstantiels à l’Islam sont contraires à la Convention Européenne. »
Ne nous réjouissons pas trop tôt des conclusions de ce rapport car les conceptions et les interférences du droit et des religions du rapporteur spécial de l’ONU sur la liberté de religion ou de conception peuvent nous apporter des surprises, pas toujours bonnes… !
Michel ROGER - VPF Ile de France
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