Institut du monde arabe : les incroyables gaspillages du président Jack Lang
- vr4429
- 9 janv. 2017
- 2 min de lecture

L’arrivée du flamboyant Jack Lang à la tête de cet établissement culturel parisien n’a pas permis de redresser ses comptes. Ni de réduire les notes de frais...
A voir le prince en son palais, tout va pour le mieux. Très élégant et d’une belle vitalité pour ses 77 ans, Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe (IMA), reçoit en toute décontraction. Il présente le tableau qu’il a fait accrocher dans son bureau, œuvre du Marocain Ahmed Cherkaoui, coté plus de 1 million d’euros.
Entre un voyage aux Emirats et une tournée en Asie, la deuxième personnalité́ politique préférée des Français (baromètre Ipsos "Le Point" du 1er octobre 2016) jette un œil distrait sur la vue imprenable en contrebas, l’île Saint-Louis. Quid des soucis financiers de l’institution qu’il dirige depuis bientôt quatre ans ? Il élude d’un bon mot : "Nous sommes pauvres mais sexy."
Nommé à ce "poste réservé" par François Hollande, début 2013, pour succéder au sarkozyste Renaud Muselier, Jack Lang, payé 9.000 euros par mois, devait remettre de l’ordre dans ce drôle d’établissement, mi-culturel, mi-diplomatique, inauguré en 1987. L’IMA est une fondation de droit privé contrôlée à parité par la France et vingt et un États membres de la Ligue arabe. Or ce statut particulier fonctionne mal car le lieu n’a jamais été pris au sérieux par les principaux intéressés. C’est une façon de voir les choses.
La fréquentation est tombée de 1 million de visiteurs en 2014 à 757.000 en 2015, et ce ne sera pas mieux en 2016. Tout aussi gênant pour celui qui soutient "ne pas supporter les déficits", les comptes de l’IMA sont restés dans le rouge après son arrivée, avec une perte record de 2,5 millions d’euros en 2015. Là encore, 2016 s’annonce du même acabit. Pas rien pour une entité dont les ressources sont de 18 millions d’euros.
Source : Capital
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