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Le Service Militaire, un lien social a disparu

  • vr4429
  • 23 janv. 2017
  • 3 min de lecture

La guerre d’Algérie fut le dernier conflit auquel participèrent les citoyens français par mobilisation des contingents de rappelés et d’appelés pour leur service militaire.

Le service militaire est par son appellation un service dû par les citoyens à la Nation, ce qui leur rappelle que la notion de devoir s’équilibre avec la notion de droit.


Les paroles de JF Kennedy Président des Etats Unis avait particulièrement bien défini cette notion de devoir lorsqu’il prononça ces paroles :

« Ne vous demandez pas ce que la Nation peut faire pour vous, mais plutôt ce que vous pouvez faire pour la Nation. »


En effet, le fait d’être un citoyen à part entière d’une Nation et pour ce qui nous concerne en France, le devoir n’est plus entièrement compris par les jeunes générations, alors qu’ils pensent beaucoup à leurs droits.


Le service militaire regroupait des gens de tous horizons sociaux, le camarade du lit de droite était ingénieur, celui de gauche agriculteur, celui d’en face continuait le soir à étudier ses textes de littérature classique, et à côté de lui, dormait un artisan maçon. Tous ces gens obligés par les règlements à une seule discipline, la même pour tout le monde. L’uniforme permettait de gommer les différences, et instituait une rigueur parfois mal comprise mais pourtant nécessaire pour permettre un amalgame des citoyens en vue d’en faire une équipe. Cela constituait un lien social indéniable.


Le principe était de faire accepter par tous un effort pour créer un état d’esprit où tous devaient se retrouver dans le seul but de la défense de la France.

Lors des conflits, le but était évident de lutter contre l’ennemi commun, il devenait moins compréhensible lors des périodes de paix relative. Dans l’esprit de certains, cela devenait donc de la perte de temps et d’argent. Pourtant la paix n’est qu’une chose très relative, et la nouvelle armée de métier ne comporte plus que des spécialistes qui accomplissent leur profession. La notion de devoir est donc désormais oubliée.


En ces temps troublés où nos militaires professionnels aussi compétents soient-ils, ne peuvent tenir à toutes les charges, missions extérieures et maintenant contrôles des points stratégiques du pays, l’emploi de l’armée de métier devient problématique dans la mesure où elle ne peut plus tenir à tout ce qu’on lui demande.

Qu’en est-il aujourd’hui du sens du devoir d’un citoyen de vingt ans ?

Le mot Patrie est-il devenu aujourd’hui un mot ridicule ?

N’y a-t-il plus que les anciens combattants, pour saluer leur drapeau ?

Le service militaire permettait d’acquérir le respect dû à nos emblèmes nationaux, drapeau et Marseillaise que seuls les publics sportifs s’approprient aujourd’hui les jours de rencontre.

Le service militaire était obligatoire pour tout immigré voulant devenir français, afin de lui donner cette notion d’appartenance à sa nouvelle nation et les devoirs qui s’y rattachent.

La nationalité française n’est pas seulement une opération administrative, mais une acceptation des règles, des lois, et des coutumes de notre pays. Les doubles nationalités peuvent-elles permettre d’avoir le respect nécessaire pour le pays d’accueil ?

Lequel des deux est la patrie de cœur ?


Le service militaire permettait aussi à des jeunes de découvrir des métiers que l’armée pouvait leur faire entrevoir, et ce passage sous l’uniforme était nécessaire et obligatoire pour certaines professions.

Les formations professionnelles de l’armée sont restées parmi les plus rigoureuses en compétences, dans de nombreux domaines, et ont été découvertes pendant le passage obligé du service militaire. Ceux qui en ont usé ont gardé compétence et rigueur dans l’application de leurs métiers.

Le service militaire par le fait qu’il demande un effort permet de signer un contrat de devoir envers le pays.


Enfin, au moment où l’Europe cette entité voulue pour des raisons financières et économiques est incapable d’assurer la sécurité de ses citoyens, l’armée de la Nation avec une cohésion de citoyens est la seule qui peut encore être crédible, non pour remplacer les spécialistes professionnels, mais pour les décharger des tâches qui ne peuvent être les siennes.


Mis à part les inconditionnels antimilitaristes qui n’ont jamais résolu les problèmes d’agressions étrangères, les français de tous bords aiment leur armée et une formation de quelques mois qui permet la compréhension du système ne leur fait certainement pas peur.

L’élément financier est sans doute un frein à ce système, mais plusieurs autres postes de dépenses peuvent être remis en question.


Pierre




 
 
 

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