Centres de dé-radicalisation : le fiasco
- vr4429
- 27 févr. 2017
- 2 min de lecture

Pontourny - Les citoyens ont encore manifesté le 11 février 2017.
En novembre dernier, nous avons publié un article (Dé-radicaliser et islamiser, archives novembre 2016) sur l'insensé projet du gouvernement d'ouvrir 13 centres de dé-radicalisation en France, et sur le cas scandaleux du premier centre ouvert à Pontourny.
Dans le cadre de la mission d'information "Désendoctrinement, désembrigadement et réinsertion des djihadistes en France et en Europe", la sénatrice Mme Catherine Troendlé (Les Républicains) s'est exprimée sur ce sujet lors des questions d'actualité au gouvernement du 14 février dernier. Voici sa question (www.senat.fr) :
"Ma question s'adressait à M. le garde des sceaux, ministre de la justice.
Le mois de juillet 2016 restera tristement célèbre pour les deux attentats perpétrés par de jeunes djihadistes qui ont endeuillé notre pays. Le premier jour de ce même mois, le Gouvernement ouvrait un centre destiné à accueillir des « jeunes volontaires en phase précoce de radicalisation » – en clair, un centre aéré pour apprentis djihadistes – sur le domaine de Pontourny, à Beaumont-sur-Vernon, en Indre-et-Loire.
De l'avis de tous, y compris les députés de votre parti, ce centre cumule de graves dysfonctionnements depuis son ouverture. Tout d'abord, il a été difficile de recruter des volontaires. Le dispositif de sélection est complexe et inefficace, voire dangereux. Imaginez de jeunes recrues en faible nombre, parmi lesquelles une personne fichée « S » en raison de sa dangerosité. Et que penser du pensionnaire Mustafa Savas, interpellé et mis en examen parce qu'il faisait partie de la filière djihadiste de Strasbourg…
Ensuite, la structure était censée accueillir quatorze pensionnaires fin novembre et vingt-cinq fin décembre. Or, ces objectifs n'ont jamais été atteints : début janvier, les pensionnaires n'étaient plus que trois. Le vendredi 3 février, j'ai pu constater sur place qu'il n'y en avait plus qu'un, et que celui-ci séjournait seul dans cette structure depuis trois semaines. Depuis la semaine passée, le centre de Pontourny est vide. Je me suis empressée d'interpeller le ministre de l'intérieur sur cette situation intenable. Il faut se rendre à l'évidence : les vingt-cinq salariés de ce centre sont désoeuvrés, faute de pensionnaires !
La création du centre de Pontourny a été conçue comme une opération de communication. Ouvrir douze autres centres, pour 2,5 millions d'euros de frais de fonctionnement chacun, serait une hérésie ! Monsieur le ministre, entendez-vous tirer les leçons de cet échec ? La radicalisation est un sujet trop grave pour que l'on ne tienne pas compte des enseignements apportés par l'expérience."
C'est indiscutable : on ne lutte pas contre la radicalisation islamique en ouvrant 13 colonies de vacances regroupant des pensionnaires radicalisées ou "en voie de l'être". Cette démarche est d'ailleurs tellement sotte et absurde qu'elle pose question sur la véritable intention du gouvernement en matière de dé-radicalisation. Et comme à l'accoutumée, l'argent public est massivement jeté par les fenêtres. Peu importe, puisque le contribuable et la dette financent.
Mais les riverains du centre de dé-radicalisation de Pontourny, l'association Radicalement Digne de Pontourny, l'association Citoyens Contribuables de Touraine et de Bretagne, continuent de lutter. Ils ont de nouveau manifesté le 11 février dernier (photo ci-dessus). Cette ténacité des citoyens déplait à l'Association des Maires d'Indre-et-Loire qui a fait le choix révélateur de se plaindre de ce peuple trop présent (lettre publiée le 14 février, www.maisondesmaires37.fr). Pendant ce temps-là, l'islamisme place ses pions en France ;
Nathalie Rivage
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