Le voile islamique doit quitter l'Université française

Le port du voile n'est pas une obligation cultuelle commandée par les textes fondateurs de l'islam. Le port du voile est un choix. On peut être dans l'islam sans être voilée. De plus, le voile n'est pas un signe religieux, mais plus largement un signe politico-religieux qui relie l'individu à une Loi antirépublicaine. Mesdames, gros temps pour nous, toutes sur le pont !

Le libre arbitre revisité

Il est aujourd'hui permis de porter le voile islamique dans l'Université française, alors que cela est interdit à l'Ecole. Qu'est-ce qui peut bien différencier l'étudiante de l'écolière, de la collégienne, de la lycéenne ? Pourquoi autoriser le voile dans l'enseignement supérieur public alors qu'on l'interdit à l'Ecole ? Selon les défenseurs du port du voile à l'Université, les étudiantes étant majeures, elles doivent être libres de porter le voile islamique. Donc selon eux, la majorité légale déclenche une légitime exonération de laïcité. Diable ! Mais pourquoi donc ? Quel est leur argument ? C'est au nom du libre arbitre dont bénéficie toute personne majeure, clament-ils. C'est ainsi qu'au nom du libre arbitre, ils entérinent dans l'Université la Loi de l'islam qui précisément dépossède la femme d'un libre arbitre plein et entier. Ebouriffant !

Remplacer la Loi de la République par la Loi islamique

Concrètement, le port du voile affiche l'abolition de notre principe républicain d'égalité de statut entre les hommes et les femmes. La femme voilée formule visuellement ceci : je relève du statut inférieur de la femme dicté par la Loi islamique. Elle affirme avoir remplacé la Loi de la République par la Loi islamique. Loin d'être la simple affirmation d'une foi, le port du voile est donc un geste plus large d'appartenance à une autre Loi que la nôtre, c'est-à dire à un autre Régime : un Régime politico-religieux intrinsèquement antirépublicain. Permettre l'affichage d'une autre Loi, antirépublicaine, dans les murs de l'Université française, c'est un abandon factuel et emblématique des principes fondateurs de la République.

S'il y a plusieurs Lois, alors quelle est la Loi ?

Selon les défenseurs du voile, être majeur ouvre donc le droit de remplacer "sur le terrain" la Loi de la République par une autre Loi. Ce raisonnement est en-soi consternant. Mais ajoutons qu'il conduit à une coexistence légale de deux Régimes incompatibles qui ne peuvent donc que s'affronter. Plus encore, ces fossoyeurs du droit des femmes génèrent ainsi une préoccupante dilution du Droit : car s'il y a plusieurs Lois, alors quelle est la Loi ? Par ailleurs, s'abriter comme ils le font derrière la loi de 1905 pour justifier le port du voile à l'Université est irrecevable. Irrecevable parce que le voile est bien plus qu'un signe religieux, mais aussi parce que plus d'un siècle nous sépare de 1905. Le contexte actuel, d'islamisation accélérée du pays et d'explosion de la radicalisation islamique, réclame une sérieuse mise à jour : l'Université doit s'approprier maintenant la règle qui s'applique à l'Ecole.

Défendre nos lois républicaines et protéger les femmes

Toute honte bue, des écervelés travaillent donc à saper les fondements de notre Droit en exigeant des passe-droits antirépublicains pour le compte de l'islam politique. Prompts à condamner des discriminations souvent imaginaires, ils accueillent par contre avec zèle la discrimination notoire faite aux femmes dans la Loi islamique. Et pour défigurer la juste défense de nos lois républicaines, pour faire taire ceux qui veillent sur la France, ils ont inventé l'islamophobie. Ce concept farfelu est conçu sur le fond pour déformer le réel, accuser, culpabiliser, et finalement imposer l'inacceptable. Cessons de jouer au malade imaginaire (phobie). Nous avons le devoir de protéger le droit de toutes les femmes, toutes celles qui veulent vivre sous la Loi de la République. Exigeons une loi qui interdit le port du voile à l'Université française, et qui la préserve aussi des autres exigences islamiques qui frappent à sa porte.

Nathalie Rivage