Le billet d'humeur du Général Roland Dubois
- vr4429
- 28 sept. 2017
- 3 min de lecture

Le grand n'importe quoi :
Emporté par son délire tribunitien, M. Mélanchon dit n'importe quoi ; comme souvent. Ne craignant pas d'exalter la démocratie de la rue qu'il trouve plus légitime que celle des urnes, parmi les bienfaits qu'il lui attribue, on découvre stupéfait que c'est la rue qui a abattu le nazisme. A quoi peut-il bien faire allusion ? J'ai cherché et j'ai trouvé ; enfin, je crois. Le soulèvement populaire de Paris le 19 août ! Qui s'est achevé le 25 par la libération de la capitale. Il oublie que malgré le courage des acteurs, sans les alliés en général et la 2ème DB en particulier, l'insurrection aurait fini dans le sang ; pas celui des nazis mais celui des parisiens. A titre de comparaison, l'insurrection de Varsovie, d'une autre ampleur, s'est conclue par un désastre, faute d'un appui que les Soviétiques, aux portes de la ville ont retenu pour des raisons politiques.
Je ne vois pas d'autre illustration de cette « efficacité » de la rue contre les nazis; une action courageuse mais très marginale dans le conflit, en réalité sans influence sur son issue.
D'ailleurs, si on s'interroge sur la clairvoyance et la constance des comportements de la rue parisienne, il est intéressant de noter que la foule qui acclamait le général De Gaulle sur les Champs Elysées en août 1944 était probablement la même que celle qui, quatre mois plus tôt, acclamait le maréchal Pétain sur une place de l'hôtel de ville bondée jusque dans les rues voisines. Je me méfie de la rue, immature, irréfléchie, crédule, prompte à s'emballer, et prête à tous les excès quand les structures sociales craquent. Nous avons connu ça à plusieurs reprises dans notre histoire.
La bête immonde est de retour ? :
les élections législatives allemandes ont amené au bundestag (l'équivalent de notre assemblée nationale) 93 députés du parti AFD qualifié d'extrême droite. C'est l'effroi dans toutes les têtes bien pensantes. Pensez, c'est la première fois depuis la chute du nazisme en 1945 ! En disant cela on rappelle que l'équation fascisme (ou nazisme) égale extrême droite est toujours bien ancrée dans les têtes. Pourtant nazi est l'abréviation de national-socialisme ; pourtant les collaborateurs français du nazisme se recrutaient partout, et pas seulement à droite de loin s'en faut. Sur les trois «D» les plus connus de la collaboration, Darnand, Doriot et Déat, seul le premier venait de la droite. Doriot, créateur de la légion des volontaires français partie combattre avec les Allemands sur le front russe, venait du parti communiste ; Déat, venait du parti socialiste ; Laval en était issu aussi quoique plus anciennement. Mussolini était socialiste. De nos jours certains des tyrans les «plus en vue» sont communistes : le Vénézuélien Chavez et son successeur, les Cubains Castro, le nord-coréen Kim Jong Un sont tous communistes. Pour en revenir aux élections allemandes, notons quil y a aussi 76 élus d'extrême gauche (parti «die Linke») dont la présence apparemment n'émeut pas. Le décryptage des motifs de cette poussée du parti AFD est pourtant simple. C'est la politique immigrationniste de Mme Merkel qui en est la cause. Comme chez nous celle du FN. Il est quand même incroyable que des évidences, rendues plus éclatantes à chaque élection en Europe, ne suffisent pas à ouvrir les yeux de nos gouvernants.
Général (2S) Roland Dubois
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