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Universités: sélection ou pas ?

  • vr4429
  • 9 nov. 2017
  • 2 min de lecture

On fait le procès du système informatisé de l’APB (admission post bac) qui se serait révélé incapable cette année de gérer quelques milliers de dossiers d’étudiants dans les temps voulus. C’est certes regrettable et dommageable pour les intéressés. Mais cela concernait essentiellement les candidats aux filières pléthoriques que les universités ne pouvaient absorber. Comparé à la masse de plusieurs centaines de milliers de dossiers gérés eux semble t-il de façon acceptable, c’est un système dont l’efficacité n’est pas aussi scandaleuse que le premier ministre veut bien nous le dire.


Ce qui était scandaleux par contre c’était la décision qui avait été prise par le gouvernement précédent de procéder par tirage au sort pour désigner les «heureux élus». Au cri de «pas de sélection» et au nom de l’égalitarisme qui est la doxa de gauche, on ne tenait pas compte de la qualité des dossiers. Que l’étudiant ait été très bon ou médiocre, les chances étaient les mêmes; les noms sortaient du chapeau. Alors le premier ministre, après nous avoir dit que le mot «sélection» ne lui faisait pas peur, a précisé que toutefois on n’en ferait pas,….tout en en faisant un peu. On parlera de pré-requis, ou on préviendra l’étudiant insuffisant qu’on veut bien le prendre ….s’il devient suffisant, après un rattrapage d’un an. C’est hypocrite et pas pleinement satisfaisant soit; mais ça va dans le bon sens, alors je ne m’en plaindrai pas; pour l’instant.


Mais dans le débat actuel on ne prend pas en compte l’essentiel. Les opposants à toute réforme de fond arguent que la sélection existe déjà grâce au baccalauréat, et qu’à partir de là il faut en priorité satisfaire les souhaits des étudiants, quoi qu’il dut en coûter puisqu’ils demandent encore plus d’argent pour en satisfaire les besoins. C’est nier deux réalités. Le bac n’est plus sélectif depuis longtemps. Son niveau ne cesse de baisser et la population des diplômés regroupe les très bons (qui peuvent réussir parfois avec plus de 20 sur 20 de moyenne; ce qui est risible) et les médiocres, voire les nuls. Si on ajoute qu’il existe une trentaine de baccalauréats différents dans leurs natures, leurs exigences, on conviendra que ce n’est pas très facile de faire un tri là-dedans.


La première des choses à faire est donc de redonner du lustre au bac pour éliminer ceux qui n’ont rien à faire dans les études supérieures. Ensuite, il faut ne pas perdre de vue que l’objectif principal des études est de permettre une insertion correcte dans la vie active, et donc tenir compte des débouchés offerts à court et moyen terme. L’information des étudiants à cet égard est une nécessité et doit se compléter d’une ferme orientation dans certains cas, car ce n’est pas un service à leur rendre que de les laisser s’engager dans des filières à la mode déjà surchargées. Les besoins en sociologues, communicants, psy, éducateurs sportifs, spécialistes du show biz, etc existent bien sûr, mais sont largement inférieurs aux volontariats exprimés. Laisser faire produira des aigris qui ne comprendront pas qu’à «bac plus trois voire cinq» on ne trouve pas d'emploi ou un emploi pour lequel ils sont surdiplômés. Et alors ils reprocheront, avec raison, qu'on les a laissé faire. Là comme ailleurs un peu de bon sens ne nuirait pas.


Général (2S° Roland DUBOIS


 
 
 

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