A propos de mémoire …

Les clés de notre avenir sont dans nos livres d’Histoire. C’est la raison pour laquelle nos adversaires veulent arracher des pages. Celles qui glorifient notre Pays en même temps que celles qui les gênent. Quinze siècles d’Histoire où les Français seraient tentés d’aller chercher des leçons de grandeur. Une tentation à laquelle il nous est interdit de succomber.

Qui en a décidé ainsi ? L’Extrême Gauche et l’Islam, dans un souci partagé de remplacer notre civilisation par une autre.

C’est devenu un lieu commun. Une banalité, dont des chapitres entiers de l’histoire du Monde nous content les récits tout en nous en détaillant les méfaits, sans que jamais le passé soit intelligemment étudié pour servir de leçon au présent.

Rien ne nous interdirait d’abonder dans le sens de nos adversaires s’ils choisissaient de rayer de nos livres d’école des personnages monstrueux pour les remplacer par des saints, au sens large du terme. L’ennui, c’est qu’ils font l’inverse. Du coup, nous sommes obligés de préférer Robespierre à Jeanne d’Arc.

Pour nous, c’est impossible.

L’Extrême Gauche et l’Islam nous ont rejetés aux antipodes les uns des autres, sans possibilité de rapprochement. Par le choix des symboles, des modes de pensées, des modes de vies, des modes vestimentaires, des modes alimentaires, des références historiques, des célébrations - qu’elles aient un caractère laïque ou religieux – de la littérature, du cinéma, de la chanson, des émotions, du rire, de la vie, de la mort, de tout … De tout ce qui fait une Nation. L’Extrême Gauche en est arrivée là en s’arc-boutant sur une idéologie politique, l’Islam en se raidissant sur une religion. Alors que la religion ne devrait jamais sortir de l’intimité des gens … ni la politique y entrer.

L’Extrême Gauche et l’Islam sont alliés – pour un temps seulement – de la même façon que l’Allemagne nazie et l’Union Soviétique s’étaient entendues pour ne pas se faire la guerre – elles aussi, juste le temps d’un dépeçage monstrueux, celui de la Pologne - en se désignant un ennemi commun. L’ennemi commun mis hors d’était de nuire, les deux nations se sont retournées l’une contre l’autre. On connaît la fin. Un jour, l’Extrême Gauche et l’Islam s’affronteront quand la route se dégagera devant eux.

C’est à nous d’intervenir bien avant. En résistant.

Apprenons à nos enfants, petits enfants, les noms de ceux et celles que les Instructions Officielles auront effacé des pages de nos livres d’Histoire. L’Ecole n’a plus le monopole de l’instruction. Depuis longtemps. Elle ne l’a plus depuis que ceux-là même qui l’ont défaite, il y a quarante ans, en l’ouvrant à tous les vents, voudraient aujourd’hui nous y enfermer. Apprenons à nos descendants, par la transmission orale, ce qu’ils ne trouveront plus dans les livres, comme cela se faisait, autrefois, quand le plus grand nombre de nos ancêtres ne savait ni lire ni écrire.

Certains voudraient revenir aux temps jadis où l’on cultivait les légumes à l’ancienne, ça tombe bien ! On peut imaginer la même chose dans la transmission des savoirs pour que l’Histoire, entre autres cultures, ne soit plus politiquement modifiée.

Luc KEROG