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Combat à La Ghuta, ville voisine de Damas

  • vr4429
  • 2 mars 2018
  • 3 min de lecture

Il n’y a probablement aucun journaliste français dans Ghuta. Mais apparemment nous ne manquons pas d’informations, qui vont toutes dans le même sens, et qui tendent à nous montrer que le dictateur syrien et ses alliés ont décidé de « génocider » le peuple syrien. Les sources ? D’abord et avant tout, « l’observatoire syrien des droits de l’homme », dont on se garde bien de rappeler que c’est une émanation directe des rebelles anti Assad, installée à Londres. L’appellation entretient un flou flatteur et trompeur qui « fait » ONU et doit normalement émouvoir les foules. Il y a aussi quelques « casques blancs » sortis eux aussi de la mouvance rebelle et pas de la croix rouge; mais la couleur évoque une neutralité bienveillante et sympathique qui entraine l’adhésion.


En face de l’agglomérat rebelle, dont l’islamisme plus ou moins fanatique s’apprécie dans les nuances, il y a l’armée et la propagande du « régime ». Évidemment, si on était réaliste et honnête, on pourrait au moins admettre que tous ceux qui se battent ont de mauvaises raisons de donner des événements une vision partiale. On devrait en tenir compte et faire la part des choses. Mais nos médias ont choisi de croire que l’unique méchant c’est «Bachar qui massacre son peuple». On disait la même chose pour Alep et Racca en Syrie ; pour Mossoul aussi en Irak, mais moins fort, car là Assad n’y était pour rien, donc c’était moins intéressant. Il doit pourtant bien y avoir une partie de la population qui le soutient non ? Sinon ce serait réglé depuis longtemps. Dans toute cette affaire la majorité de la presse se comporte comme la Pravda de l’époque soviétique.


Ce soir enfin, mais sur une chaine d’info marginale, j’ai entendu que les rebelles retranchés dans leur réduit empêchait la population de partir de peur de perdre leur bouclier. Ce qui est une évidence depuis le début. Qui a intérêt à garder la population au milieu des combats ? Pas le « régime » qui aurait eu les mains libres et n’aurait pas été montré du doigt à l’opinion internationale, mais les rebelles qui ont besoin d’un bouclier. Daesh partout, tous agissent de la même façon. Installez un canon sur le toit d’un hôpital et, ou bien l’adversaire hésitera à tirer, ou bien, s’il le fait quand même, on pourra attirer l’attention du monde sur sa barbarie. Et ça marche bien auprès de nos journalistes. Nous n’avons jamais vraiment quitté le beau temps du bourrage de crâne lors de l’invasion communiste du sud-est asiatique. Souvenez-vous des commentaires enthousiastes lors de la « libération » du Cambodge par les Khmers rouges ; par les mêmes journaux et les stations de radio du service public.


L’émotion devant les victimes civiles est légitime, mais c’est malheureusement inévitable et habituel chaque fois que les affrontements se déroulent au milieu de la population. La guerre est cruelle ; l’aurait-on oublié ?


Personnellement je considère comme une bonne nouvelle que La Ghuta soit prochainement reconquise par l’armée syrienne et ses alliés. Ils sont les ennemis de Daesh, donc nos partenaires de fait dans ce combat. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis ; en tous cas en ce moment ; et c’est la priorité.


Churchill à qui on a reproché parfois d’avoir été allié de Staline, disait que pour battre les nazis, il était prêt à s’allier avec le diable.


Général Roland DUBOIS

VPF Ile de France


 
 
 

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