Pour une Jeanne d’Arc de combat
- vr4429
- 9 mars 2018
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La polémique sur « l’incarnation » de Jeanne d’Arc le 08 mai 2018 à Orléans par la jeune Mathilde Edey Gamassou est délétère et haïssable. Déjà parce qu’elle s’attaque à un symbole fort de l’identité chrétienne de la France. Il n’est pas une église de France ou presque où l’on ne trouve pas évoquée Jeanne, soit par une statue, soit sur un vitrail, quand ce n’est pas les deux à la fois. Cette guerrière, défenseuse de la patrie, est reconnue sainte, ce qui n’est pas le moindre de ses tours de force, en particulier aujourd’hui où l’Eglise catholique à l’exemple de son chef semble avoir renoncé à défendre jusqu’à l’identité chrétienne de l’Europe et des nations qui la composent. Au-delà de la sainte, Jeanne d’Arc atteint pour certains à une dimension quasi divine. Plus encore que Sainte Geneviève pour Paris, Jeanne est réminiscence d’Athéna pour les uns, plaçant la France sous l’égide du maître de l’Olympe dont elle est la fille, d’Artémis pour les autres, vierge guerrière irascible s’il en est qui ne met aucun ennemi de la France à l’abri de ses flèches acérées.
Et cette polémique sur l’incarnation est d’abord méprisable car elle est totalement désincarnée, ne trouvant d’exutoire que dans le virtuel de la toile et des réseaux sociaux où s’étripent patriotes de tout bord pour le plus grand bonheur des cosmopolites et des révisionnistes de l’Histoire de France qui n’en espéraient probablement pas tant. Les concepts volent bas de la France métissée à l’identité raciale du Pays Franc. C’est au tour de la sphère des « internautes patriotes » de s’enflammer pour ou contre la nouvelle « Miss Jeanne », mettant aux prises bons tartuffes avec ou sans soutanes, ancienne Miss et politicienne sur le retour et authentiques provocateurs qui ont décidés qu’il était temps au sein de la famille patriote de séparer le bon grain de l’ivraie. On nous parle même dans le débat public de « transfiguration ». Rien que cela ! Chacun fait la morale à son prochain, et les plus morveux, toute honte bue, se mouchent dans la manche du voisin (C’est en effet une règle quasi universelle qui veut que ceux dont les idées et plus encore le passé gênent aux entournures sont souvent les premiers à diaboliser les plus proches d’eux idéologiquement pour mieux chercher à se dédouaner, récoltant néanmoins toujours, car il y a quand même une morale à cette histoire, le mépris redoublé de ceux envers lesquels ils cherchaient, plein de repentance, à se faire pardonner).
La raison principale de cette navrante foire d’empoigne qui n’est pas à la hauteur de Jeanne, une commémoration bien évidemment, soit la sortie de l’Histoire pour notre pays à un moment justement où celle-ci accélère. C’est une France officielle où rêvant de le devenir, en vérité entièrement sénile, qui ânonne ses devoirs de mémoire alors que le feu est dans la maison. L’identité française est ravagée. Dénaturée dans les livres d’Histoire, raillée dans les médias, trouve t-elle encore écho chez les jeunes âmes qui feront la France de demain. On est en droit de commencer sérieusement à en douter. Et qui pourrait penser en ces temps d’invasion migratoire, d’islamisation de moins en moins rampante et de plus en plus assumée, d’attaques terroristes et de généralisation de la loi des gangs et des cités, que le sort de la France se joue aujourd’hui encore à Orléans ?
Quelle est la leçon principale que nous donne Jeanne d’Arc car c’est tout de même de cela dont il devrait s’agir si nous voulons au moins tirer quelques leçons du passé glorieux de la France ? Et bien que dans notre pays, quand même le pouvoir vient à manquer à ses devoirs les plus élémentaires, à faillir devant le Peuple, (Charles VII, incapable de résister à l’envahisseur anglais à l’époque de Jeanne. La situation est-elle si différente aujourd’hui ?), une femme et quelle femme ( !) se lève pour porter secours à la patrie. Nous sommes ici devant le génome essentiel de l’identité nationale, du véritable géni(tique) français. Il y a là assurément une mystique Jeanne d’Arc. Une femme pour pallier les limites, les carences de la primogéniture mâle et des communautarismes qui vont avec. Une femme pour brandir l’étendard et faire sus à l’ennemi. Une femme qui a tout pour réconcilier les français avec eux-mêmes.
On voit bien que cette simple leçon n’est pas retenue par les polémistes de cette affaire qui en viennent à faire appel pour certains d’entre eux au Président de la République pour sauver les commémorations du 08 mai à Orléans. L’Histoire de Jeanne d’Arc nous montre que c’est une femme issue du Peuple qui vient garantir et sauver le pouvoir politique, jusqu’au sacrifice d’ailleurs, et non pas l’inverse.
Une autre vile polémique a agité la sphère des réseaux sociaux ces derniers mois, celle du minable « hashtag balance ton porc ». Et tandis que s’étripaient sur les réseaux faux féministes et petits phallocrates prétentieux autour d’un règlement de compte sur Hollywood Boulevard, le harcèlement de rue, produit d’une immigration massive et de l’apparition d’une nouvelle culture qui cherche à s’imposer dans notre pays, ne cessait de sévir dans les rues, avenues, boulevards de France et en particulier dans sa capitale, Paris. Comme par exemple dans le quartier Chapelle-Pajol (Xème et XVIIIème arrondissement parisien) ou dealers, migrants, passeurs, hantent les rues et harcèlent les femmes. S’il est un lieu où demain pourrait être défendue la France et la cause des femmes, indissociablement liées, ailleurs que sur les réseaux sociaux ou dans un lieu commémoratif protégé et sans enjeux pour la France réelle, se pourrait bien être aux abords de la basilique Sainte-Jeanne-d’Arc sise 18 rue de la Chapelle tout justement. Afin que soit retenue l’Histoire et leçon donnée à toute la France, en particulier à ces nouveaux arrivants qui ne sauraient prétendre à vivre dans un pays sans en retenir et intégrer les enseignements fondamentaux dont celui-ci que Jeanne d’Arc nous a dispensé dans son épopée et son ultime sacrifice : Qu’Il faut respecter les femmes, largement les égales des hommes, c’est l’Histoire de France qui nous l’enseigne.
Et cet enseignement mérite plus que la création d’une nouvelle page Facebook, qu’un spectacle son et lumière sur les remparts d’une ville fortifiée du Moyen-âge ou qu’une loi en préparation qui mettra à l’amende au hasard Pierre, Paul ou Jacques Durand (Car la République qui est universelle et de langue française quand cela l’arrange ne connait ni Mohamed ni Nabil Cherifi…) pour des faits de harcèlement de rue. Il mérite par contre une présence active des patriotes pour brandir l’étendard de Jeanne d’Arc dans ces lieux ou l’identité française, la culture et l’Histoire de France sont non seulement contestées mais en grand danger de disparition. Une protection aussi, active, réelle, sérieuse, de celles que la République, les pouvoirs publics et plus largement l’ensemble de la communauté nationale ont abandonné, bien au chaud derrière leurs ors, leurs lois abstraites et leur écran d’ordinateur.
Alors allons le 08 mai 2018 commémorer et continuer, tous ensemble, français et patriotes, la sainte, la guerrière, dans ce quartier de la Chapelle, pour écrire à nouveau l’Histoire plutôt que de la commenter dans le virtuel ou la commémorer dans une ville touristique, certes charmante, mais très éloignée aujourd’hui d’enjeux vitaux pour la patrie. Car c’est là que Jeanne d’Arc a sa place, car c’est là qu’elle serait aujourd’hui !
Nicolas STOQUER - VPF Ile de France
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