Une vérité gênante.
- vr4429
- 28 avr. 2018
- 3 min de lecture

Notre président a récemment remercié les retraités pour l’effort qu’ils consentaient, un consentement quelque peu forcé, au bien du pays. Ceci dans le but de soulager le poids que les retraites font peser sur les actifs, au grand dam des contributeurs forcés.
Il suffit en effet de regarder la pyramide des âges en France pour constater un dramatique déclin de la natalité et corollairement la diminution des actifs inversement proportionnelle à celui des inactifs retraités. Si l’on regarde de plus près les statistiques INSEE pour 2016, on voit que l’accroissement de la population sur le sol français est de 265.000 personnes, le solde migratoire représentant un peu plus de 67.000 individus soit environ 25% du total.
Le premier sentiment qui vient à l’esprit est que les Français sont cause de cet état de chose. Ils se sont laissé entrainer dans le consumérisme, la société de consommation, ne se préoccupant que d’assouvir, dans l’instant présent, des besoins artificiels créés de toutes pièces. Ils avaient oublié, mais l’avaient-ils seulement appris, que la décadence Romaine avait commencé par le slogan, plus que jamais d’actualité « Panem et circens ». Des siècles durant, le travail représentait une valeur en soi, autant qu’une nécessité ; puis dans les années 70 du 20éme siècle, une gauche BCBG lança la « civilisation des loisirs », distribuant prébende et subventions à ses suffragants, puis ce fut internet, les jeux vidéo et la dématérialisation du monde réel au profit d’un monde de plus en plus virtuel. Ce monde virtuel à l’avantage d’être beaucoup plus facile à manipuler que le réel, on en voit chaque jour des exemples dans les manipulations des médias aux ordres du politiquement correct… ! Après tout, si les soixante-huitards avait rempli leurs obligations envers la communauté, il y aurait plus d’actifs, et nous n’aurions pas les problèmes que nous connaissons : il est justice qu’ils payent leur imprévoyance et leur manque de civisme.
En fait, les vrais responsables de la dénatalité, ceux qui ont poussé « le peuple » dans les voies de sa disparition, ce sont les politiques.
Rappelez-vous, Janvier 1975, la loi Veil est votée. L’adage dit que gouverner c’est prévoir ; les gouvernants de l’époque n’avaient pas cette notion, ils ne vivaient que l’instant présent et étaient très occupés à acquérir des « avions renifleurs de pétrole » ce qui en dit beaucoup sur leur QI réel. Cette loi, appuyée et réclamée par des suffragettes féministes, et bientôt remboursée par la sécurité sociale a enclenché la dénatalité mortifère et à terme la disparition de notre peuple.
Les statistiques font état d’une moyenne de 200.000 IVG par an depuis 1976 (cette année en 3 mois 61.000 IVG recensés) Ce qui fait pour notre pays une perte sèche initiale de 8 millions quatre cent mille individus, et si l’on compte que la moitié seraient en puissance d’enfant, cela fait un déficit de 10 Millions de personnes (soit à peu près la population d’origine maghrébine en France).
Ce déficit mortel, est entièrement de la responsabilité de nos gouvernants successifs qui ont volontairement fait des politiques anti-familiales absconses, aussi bien dans les aides matérielles, que dans la morale. Il semblait pour ces gens bien plus rentable de subventionner des syndicats, des partis politiques (dont le leur) et des associations budgétivores sans réelle utilité, que de subventionner les familles pour alléger leurs charges et les inciter à avoir un troisième enfant..Ils ont même fait mieux : ils ont remboursé les frais d’avortement. Quant-à la décadence morale, elle se résume dans le slogan « il est interdit d’interdire ! »….
Ces décisions politiques prises il y a plus de quarante ans, permettent aujourd’hui aux bien pensants d’asséner sans vergogne que notre population ne se renouvelle pas et qu’il faut une l’immigration importante pour assurer les besoins en main d’œuvre de l’industrie, du commerce et des services. De qui se moque-t-on ?
On a amputé les retraites des travailleurs, soit, mais nos dirigeants se doivent de montrer l’exemple. Quels efforts financiers ont-ils consentis, eux ? Aucun ! Et contrairement aux chômeurs, ils continuent à toucher la totalité de leurs émoluments pendant 4 ans (le temps d’une législature) s’ils ne sont pas réélus, c'est-à-dire si leurs sélecteurs jugent qu’ils les ont mal représentés…..Où est la justice ?
Quand les Français seront-ils suffisamment en colère, suffisamment tondus, suffisamment méprisés, pour exiger de toute la classe politique de rendre compte de leurs actions ?
C’est une vérité qui les gène mais ils n’ont même pas l’excuse du « je ne savais pas » car au colloque de Meudon, dès 1981, des démographes, sous la présidence d’Alfred Sauvy avaient à nouveau lancé un cri d’alarme, et il était encore temps d’agir….. (Lire l’étude dirigée par G.F Dumont :- l’enjeu démographique – ed. de l’APRD, 1981)
Michel ROGER
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